Quatorzième article de blog: le langage jeune

Si tu as des difficultés à comprendre un mot de la génération Z, tu peux consulter le moteur de  traduction : Moteur de traduction d’expressions jeunes

Voici donc dix mots très présents dans le langage des jeunes.

Voici le Google.doc tu y retrouveras le tableau sur les pratiques communicationnelles inter-générationnelles.

1- « Je coucherai jamais avec ce bolos ».

G  Bolos : On prononce [bɔlɔs]. Bolos signifie « nul », « ringard ». Ce terme a fait son entrée dans Le Petit Larousse. Selon ce dictionnaire, le Bolos est une «personne naïve ou peu courageuse, ou complètement ridicule, voire stupide, bouffon».

2- « Je connais une mamie qui vend de la bonne beuh ».

La beuh : Ce mot figure désormais dans Le Petit Robert. Il désigne le cannabis.

3- « Wesh ! Tu sors avec ta cougar ce week-end »

Wesh : Il s’agit d’une interjection issu de l’arabe désignant une forme de salutation (Comment vas-tu). Wesh est aussi utilisé dans le sens de « Quoi » ou « Dis ».

4- « Le gardien m’a surpris en train de bédave ».

Bédave : Fumer

5- « Les keufs nous ont chopés hier. Il y a une poucave parmi nous ».

Une poucave : un délateur, une balance. Rappelons au passage que Keufs signifie Policiers.

6- « Yanis ne vient pas avec nous, il fait le canard ».

Faire le canard : Se sentir amoureux, être amoureux…

7- « Bruno a commencé à bicrave de la beuh ».

Bicrave : Vendre, dealer. Notons au passage que Chourave signifie Voler.

8- « Elles viennent pas avec nous. OSEF, il y aura d’autres nanas ».

OSEF : Il s’agit de l’acronyme de «On s’en fout».

9- « J’ai le seum. Un gars m’a volé tous mes slips ».

Avoir le seum : Être dégoûté ou être énervé.

10- « Mes parents sont morts ce week-end. Maintenant je vais m’enjailler comme une malade ».

S’enjailler : Mot issu de l’argot ivoirien qui signifie s’amuser, se divertir, faire la fête.

Voilà… Vous l’avez compris, aujourd’hui, le langage des jeunes ne se résume plus au Verlan. Il se nourrit d’autres langues, il témoigne du passé colonial de la France et il illustre surtout une capacité de certains jeunes à faire évoluer une langue et à l’adapter à leurs besoins en expression Le langage des jeunes : les mots (esseulés)

Voyons dans un premier temps les mots ou abréviations utilisés seuls dans le vocabulaire des jeunes :

Archi : synonyme de ouf, pour marquer la force d’une chose (un survêt Tacchini avec un foulard Hermès, c’est archi chelou quoi, t’as vu)

Askip : à ce qu’il parait

Auch : verlan de chaud = difficile

Azy : vas-y, fais-le

Badass : dur à cuire, courageux

Bader : déprimer (= avoir un coup de bad)

Bae (before anyone else) : petit(e) ami(e)

Bail : peut avoir bien des significations, généralement pour qualifier une chose dont on parle

Balec : abréviation de « je m’en bats les couilles » = je m’en fou

Bédave : fumer un joint (ou autre substance illicite), à rapprocher du bédo

Belek : faire attention à quelque chose

Besta/Bestah : meilleure amie, équivalent de BFF (best friend forever)

Bicrave : vendre

Bif : argent

Bim : équivalent de l’ancien « bacher » ou « cher », pour exprimer son contentement sur la façon dont on se sent supérieur dans ce qu’on a fait, ou rabaisser une personne dans ce qu’elle a vécu. Mot utilisé par exemple dans la série Soda, si tu as besoin d’exemples concrets 😉

Blase : nom ; un peu tombé en désuétude

Boloss/Bolosse : looser, perdant.

-que veut dire boloss ?< em>-si on te le dit, tu le sauras…< strong>BoT : abréviation de beauté

Calculer : prêter attention à quelqu’un

Canard : garçon qui n’est pas le dominant dans le couple

Capter : comprendre

Carotter : voler (ou emprunter sans intention de rendre :D)

Cassos : cas social, peut être synonyme de boloss

Chanmé : verlan de méchant, synonyme de archi en un sens = c’est très bien< strong>Chiller : s’amuser, se détendre

Crari : genre, donner l’impression de, se la raconter, se la jouer (bon t’as compris, viens pas faire chier, boloss !)

Dar : bien, cool

Daron/daronne : papa/maman

De fou : beaucoup, limite abusé< strong>Fake : faux

Flamber : se vanter

Frais : se dit généralement dans l’expression « être frais », pour dire être « c’est cool » en gros

Friendzone : zone amicale : deux personnes restant dans la friendzone resteront amis, sans relation autre (amoureuse ou sexuelle)

Gamos : voiture

Garo : cigarette

Gavo : voiture (accessoirement verlan de vago, terme usité quand j’étais jeune…bref, c’est ancien quoi)

GG : à la base terme de gamer (joueur de jeu vidéo) pour dire « good game » pour montrer à son adversaire qu’il a bien joué, ce « bien joué » peut être utilisé dans moultes situations

Ghosting (et ghosté/ghosteur) : terme signifiant de mettre fin à une relation (amoureuse, amicale, voire juste pour une sortie prévue) sans explication et brutalement. Un ghosteur applique cette méthode, un ghosté en est victime

Gow : bonne copine voire meilleure amie, synonyme alors de besta< strong>Grailler : manger

Hass ou Hess : misère, galère

Haters : terme anglais, pour ceux qui critiquent, puttisent< strong>Iench : verlan de chien, utilisé pour critiquer quelqu’un qu’on n’aime pas, ou dans l’expression « être en iench/chien », signifiant être en manque (de sexe, généralement)

Incruste / se taper l’incruste : imposer sa présence alors qu’elle n’était pas désirée

Jtm : simple abréviation de je t’aime

Kawaï : minion ; si le sens usuel est minion, peut aussi être utilisé pour le type de tenues que peuvent porter les fans de mangas/animes, ressemblant aux tenues des héroïnes de ces supports

Ken : peut avoir deux sens, s’agissant dans tous les cas du verlan de niquer. « Je veux la ken » sera au sens « je veux la baiser » ; « je vais te ken » pourra avoir aussi le sens de « je vais te pourrir la gueule ». Oui, c’est fin.

Khey/Khoya : frère, un peu synonyme de soce< strong>Kiff/kiffer : aimer

Miskine : terme vieillissant, avoir pitié d’une personne, comme si on disait « le pauvre »

No rage : demander à quelqu’un de se calmer, ou de ne pas s’énerver

Obvious : évident, se dit lorsqu’une chose était évidente

OKLM («  au calme ») : être à la cool, tranquille

OMG : oh my god, terme qui tient dans le temps car assez vieux< strong>Owned : dominé, surtout utilisé dans les jeux vidéos lorsqu’on s’est fait vraiment malmené

Passé crème : « sans souci », les choses se sont bien passées

Pécho : généralement utilisé pour dire qu’on s’est fait quelqu’un

Posey : être posey, bien installé, utilisé comme synonyme d’OKLM parfois

Poucave (ou balance) : dénonciateur

Rageux : personne à l’esprit critique très développé…trop, en fait

Rodave : se faire attraper/prendre

S’ambiancer : se mettre dans l’ambiance, avoir l’esprit à faire la fête

S’arracher : partir

S’enjailler : synonyme de s’ambiancer (abuse pas, c’est la ligne du dessus)

Saucé (être saucé) : être enthousiaste

Sbeul : bordel, bazar

Seum : déception, utilisé dans l’expression « avoir le seum »

Skred : discret (vient de skrédi en verlan) ; « en skred » : discrètement

Soce/soss/poto : ami, pote (vient d’ « associé »)

Soin : stylé, beau ; synonyme de swag

Soumsoum : en sous-marin, discrètement

Staïve : peut être traduit par c’est ta vie, je m’en fous< strong>Surkiffer : adorer ; vient de kiffer, mais en plus fort

Swag : stylé ; terme qui reste sur le fond un peu flou, il est donc difficile de répondre précisément à la question « que veut dire swag » 😀

Tchip : bruitage vocal marquant la désapprobation

Thug : caïd, le boss du quartier (= le roi du monde quoi)

Tease : alcool ; teaser : boire plus de que raison

Tèj : jeter ; « se faire téj » : se faire jeter, se faire plaquer/engueuler

TKT : abréviation de « t’inquiète », pour rassurer son interlocuteur

Trankil (ou trkl) : voir « OKLM »

Troll : réa

Victimiser : rabaisser voire humilier une personne, en faire sa victime

Wesh : peut signifier une sorte de « bonjour, bien ou bien (= ça va) ? », ou également pour parler d’une jeune de banlieue (synonyme de cousin utilisé en ce sens également)

Yomb : énervé

Zoulette : fille habillée trop vulgaire, ou à la mode de banlieue

Zouz : fille, femme ; si précédé par un possessif, veut dire ma femme, ma meuf

Les expressions dans le langage jeune Si les expressions sont bien moins nombreuses, en voici quelques-unes :

Avoir le seum : être déçu/déprimé

Bien ta grotte (ou BTG) : pour se moquer d’une personne qui n’est pas au courant d’une actualité

Faire le dab : il s’agit d’une gestuelle et non de mots ; cela revient à placer son visage dans le pli du coude, tout en pointant l’autre bras (tendu) vers le ciel, les deux bras étant parallèles. A utiliser quand tu as fais un truc *de ouf*

Je dis ça, je dis rien (ou JDCJDR) : généralement utilisé pour se moquer de ce qui vient d’être dit

J’en peux plus (ou JPP) : dire qu’on est mdr ou ptdr (ben quoi ? :D)

JSP : abréviation de je ne sais pas

LOL, ou MDR, ou PTDR, ou XPLDR : se marrer à gorge déployée

OSEF : on s’en fout, terme qui a un certain âge, mais parfois encore utilisé ; synonyme de staïveSe taper des barres : rire à gorge déployée, se marrer quoi

Se mettre bien : être à l’aise, posey quoi

TMTC : « toi-même tu sais », pour dire que la personne nous posant une question connait elle-même la réponse

WTF/What the fuck : signifie son incompréhension par rapport à quelque chose ; pourrait être traduit par un léger, mais non moins juste, « putain c’est quoi ce bordel ? »

YOLO/ You Only Live Once : peut se traduire par “on n’a qu’une vie”, pour justifier des actes parfois stupides, car il faut bien faire des conneries pour exister aux yeux des autres…

Si tu veux suivre le langage des jeunes en plus de cet article qui sera mis à jour quand l’occasion s’en fera sentir, tu peux aussi aller voir le dictionnaire urbain 🙂

A noter que si tu as des mots qui auraient leur place ici sur le blog,  tu commentes et je mets à jour, si tu as des informations sur les pratiques de communication Génération Z et seniors tu peux me les envoyer par email.Contact : brunotison@gmail.com

Bibliographie

 La langue des jeunes Parisiens : une force actualisée dans la proximité?

Analyse sur les pratiques langagières Appréhender la « langue des jeunes » comme une variété de proximité permet de s’affranchir des dichotomies standard/non‐standard, soutenu/relâché et d’attirer l’attention sur la complexité de phénomènes linguistiques émergents. Au‐delà des tentatives pour expliquer les phénomènes linguistiques variables, ou de l’établissement de corrélations avec des données socio‐démographiques, il nous semble possible de tenter de saisir les processus sociaux et les dynamiques interactionnelles à l’origine des différences.

Ce n’est pas uniquement le caractère formel/informel de la situation qui joue sur l’emploi de formes variables ni la seule condition sociale qui conduit des individus à s’approprier certaines façons de parler. Une interprétation identitaire conduirait à négliger la panoplie de significations qu’une forme variable peut exprimer, avec le risque de réductionnisme interprétatif. Une forme n’est jamais porteuse d’une signification univoque et ne peut pas être dissociée de l’action.

Elle relève d’une disposition sociale, sans être pré‐déterminée (Hambye à paraître). Personne ne produit toujours les mêmes formes et un cadre interactionnel similaire ne conduit pas toujours à l’activation des mêmes faits de langue. C’est pourquoi il faut tenir compte d’un maximum de facteurs pour l’analyse de phénomènes émergents et les appréhender à partir à la fois du cadre interactionnel originaire et du parcours personnel et social des locuteurs‐acteurs.

Les pratiques langagières des jeunes ne sont pas seulement linguistiquement situées, elles le sont aussi socialement : il faut saisir les conditions sociales qui ont permis la constitution de la compétence sociolinguistique qui rend possible ces pratiques, sans la réduire à un principe unique (le hsystème linguistique et/ou les variables socio‐ démographiques) pour saisir au contraire l’ensemble des dispositions, des savoirs et des savoir‐faire incorporés, des schèmes d’action et des orientations subjectives qui conditionnent sa pratique du langage (Hambye à paraître).

Le langage  SMS

Retour sur Twitter

  • Fo areter dparler dortograf sur les rezo couillon limites de caractères dc langage sms…Bref bref ok tu connais bsahtek hmar !!!

Le langage SMS

Voici une liste des abréviations du langage SMS les plus utiles.

(m) signifie : mettre

+ signifie : plus

– signifie : moins

100 signifie : sans

10ko signifie : dictionnaire

1 signifie : un

1 signifie : une

1diféren signifie : indifférent

1mn signifie : juste une minute

1posibl signifie : impossible

1trec signifie : intéressé

1vit signifie : inviter

2 signifie : de

2day signifie : today

2l8 signifie : trop tard

2labal signifie : de la balle

2m1 signifie : demain

2mand signifie : demander

2van signifie : devant

4me signifie : pour moi

5pa signifie : sympa

6 signifie : si

6gar signifie : cigare

6garett signifie : cigarette

6néma signifie : cinéma

7 signifie : cet(te)

9 signifie : neuf

a l1di signifie : a lundi

a+ signifie : a plus tard

a12c4 signifie : a un de ces quatre

a2m1 signifie : a demain

ab1to signifie : a bientôt

abit signifie : habiter

af’r signifie : affaire

ag signifie : agé

aj signifie : age

akro signifie : accro

apro signifie : apéro

aprè-mi10 signifie : après-midi

aprè signifie : après

ar signifie : aller-retour

arf signifie : rire

ariv signifie : arriver

arét signifie : arrêter

asap signifie : aussi vite que possible

avan signifie : avant

avanc signifie : avancer

ayé signifie : ca y est

azar signifie : hasard

balad signifie : balader

bap signifie : bon après-midi

bavard signifie : bavarder

bi1 signifie : bien

bi1sur signifie : bien sûr

bi1to signifie : bientôt

bizz signifie : bisou

bjr signifie : bonjour

boc signifie : bosser

bsr signifie : bonsoir

c b 1 signifie : c’est bien

c cho signifie : c’est chaud

c mal1 signifie : c’est malin

c pa grave signifie : c’est pas grave

c ça signifie : c’est ça

c2 labal signifie : c’est de la balle

c signifie : c’est

cad signifie : c’est-à-dire

capou signifie : capoeira

chang signifie : changer

chanmé signifie : méchant

chuis signifie : je suis

cri signifie : série

crie signifie : sérieux

ct signifie : c’était

cê signifie : ces

d1gue signifie : dingue

d6d signifie : décider

dak signifie : d’accord

danc signifie : dancer

diskut signifie : discuter

dout signifie : douter

dpenc signifie : dépenser

ds100 signifie : descends

ds signifie : dans

dtst signifie : détester

dzolé signifie : désolé

dzspré signifie : désespéré

dê signifie : des

empr1t signifie : emprunter

en + signifie : en plus

en tou k signifie : en tout cas

enfr signifie : enfer

er signifie : heureuse

exclen signifie : excellent

exig signifie : exiger

exqzé signifie : excuser

fet signifie : fête

fir signifie : fier

flip signifie : flipper

fm signifie : radiologie

fmloj signifie : rappel

foto signifie : photo

fr8 signifie : fruit

fr signifie : faire

fr signifie : france

francè signifie : français

frr signifie : frère

g la n signifie : j’ai la haine

g p tlé plon signifie : j’ai pété les plombs

g signifie : j’ai

gan  signifie : gants

gen signifie : géant

glnd signifie : glander

gnial signifie : génial

go, alé signifie : aller

grav signifie : grave

gré signifie : gérer

ht signifie : acheter

id signifie : idée

imajn signifie : imagine

ir signifie : hier

istrik signifie : hystérique

j’le sav signifie : je le savais

j’tapldkej’pe signifie : je t’appelle dès que je peux

j signifie : je

jalou signifie : jaloux

jamé signifie : jamais

je signifie : jeu

jenémar signifie : j’en ai marre

jetelédjadi signifie : je te l’ai déjà dit

jr signifie : jour

jspr ktu va bi1 signifie : j’espère que tu vas bien

jt signifie : jeter

jt signifie : journal télévisé

jtm, je t’m signifie : je t’aime

jug signifie : juger

karat signifie : karaté

kaze signifie : maison

kc signifie : casser

kdo signifie : cadeau

ke signifie : que

kekina signifie : qu’est-ce qu’il y a

ker signifie : coeur

keske c signifie : qu’est-ce que c’est

keske signifie : qu’est-ce que

kestion signifie : question

kfar signifie : cafard

kfé signifie : café

ki signifie : qui

kil signifie : qu’il

kl1 signifie : câlin

kl signifie : quel

klq1, kelkun signifie : quelqu’un

klr signifie : clair

knon signifie : canon

koi, koa, kwa signifie : quoi

koi29 signifie : quoi de neuf

kom signifie : comme

komand signifie : commander

komencava ? signifie : comment ça va ?

koncr signifie : concert

kontst signifie : contester

koq signifie : cocu

krul signifie : cruel

ks signifie : voiture

l’s tomb signifie : laisse tomber

l8 signifie : lui

l signifie : elle

lakl signifie : laquel

lc signifie : laisser

lckc signifie : elle est partie

lekl signifie : lequel

lh signifie : lâche

lol signifie : éclater de rire

m jvb signifie : moi je vais bien

m1tnan, mnt signifie : maintenant

magaz1 signifie : magasin

mal1 signifie : malin

malad signifie : malade

mang signifie : manger

mat1 signifie : matin

max signifie : maximum

mdr signifie : mort de rire

mek, keum signifie : garçon

meuf signifie : fille

mm signifie : même

mn signifie : minute

moy1 signifie : moyen

mr signifie : mère

msg signifie : message

muscq signifie : musculation

muzik signifie : musique

mè signifie : mais

ménag signifie : ménager

mê signifie : mes

n signifie : haine

nb signifie : nombre

ne signifie : no comment

net signifie : internet

no signifie : non

nombre signifie : nombreux

nouvl signifie : nouvelle

nouvo signifie : nouveau

nrv signifie : énervé

nrve signifie : nerveux

nécsr signifie : nécessaire

ojourd’8 signifie : aujourd’hui

ok1 signifie : aucun

oqne signifie : aucune

oqp signifie : occupé

oqp signifie : radio

orer signifie : horreur

otl signifie : hôtel

ouf signifie : fou

ouvr signifie : ouvert

oz signifie : ose

pac signifie : passer

partut, partt signifie : partout

pb, blèm signifie : problème

pe signifie : peu

pig signifie : piger

pk signifie : pourquoi

po1 signifie : point

poa signifie : poids

poz signifie : poser

pr signifie : pour

prec signifie : pressé

prtan, prtant signifie : pourtant

prturb signifie : perturber

péyé signifie : payer

q signifie : cul

qd signifie : quand

quit signifie : quitter

ra signifie : rater

rafr signifie : rien à faire

rapl signifie : rat

ras signifie : rien à signaler

rat signifie : rejoins

rdv signifie : répéter

rejo1 signifie : rendez-vous

remps signifie : parents

rep signifie :

resto signifie : restaurant

retard signifie : retarder

reuch signifie : cher

ri1 signifie : rien

rstp signifie : réponse

ru signifie : rue

répt signifie : répond s’il te plait

réu signifie : réunion

réucir signifie : réussir

savapa signifie : ça va pa

savoar signifie : savoir

semn signifie : semaine

seur signifie : soeur

sk8 signifie : skate

slt cav ? signifie : salut ça va ?

slt signifie : salut

sniiif signifie : pleurer

spor signifie : sport

stp signifie : s’il te plait

strc signifie : stressé

t koq signifie : t’es cocu

t signifie : t’es

tabitou signifie : t’habites où

taf signifie : travail

tafer signifie : travailler

tard signifie : tarder

ti2 signifie : t’es hideux

tjr signifie : toujours

tle +bo signifie : t’es le plus beau

tpa fâché signifie : t’es pas fâché

tps signifie : temps

tr1 signifie : train

tr signifie : taire

trankil signifie : tranquille

trom signifie : métro

tt signifie : t’étais

tt signifie : tout

tu vi1 2m1 ? signifie : tu viens demain ?

tê signifie : tes

utilizé signifie : utiliser

vazi signifie : vas-y

vi1 signifie : viens

vlo signifie : vélo

voyag signifie : voyager

vr signifie : vers

vrmen signifie : vraiment

vs signifie : vous

we signifie : week-end

x signifie : crois

zn signifie : zen

é’d signifie : aider

écout signifie : écouter

épat signifie : épater

éxagr signifie : exagère

ézit signifie : hésiter

ô signifie : o.    

Treizième article de blog : les experts de l’innovation

 

Nous utilisons le terme «intelligence» selon son acceptation anglo-saxonne : l’ensemble des activités qui rassemblent, analysent et recoupent un large spectre d’informations d’une multitude de sources pour en tirer des (r)enseignements en vue d’une décision stratégique ou d’une action opérationnelle.

L’intelligence consitue le fuel de l’innovation. Elle a toujours été une activité essentielle de l’entreprise, mais elle s’exerce aujourd’hui dans un contexte de plus en plus complexe, pour trois raisons :

1- Une inflation et une fragmentation des connaissances : les connaissances nouvelles sont générées à un rythme qui va croissant (il y a, par exemple, cinq millions de publications scientifiques par an). Par ailleurs, ce nouveau savoir est créé dans une multitude d’entités dont la taille moyenne décroît. Ainsi, il est aujourd’hui plus rapide de puiser dans les connaissances qui ont déjà été créées par d’autres que de les fabriquer – c’est l’ère de l’open innovation.

2- Un développement des «commodités» : comme l’analyse le Japonais Noriaki Kano, toute fonctionnalité innovante qui plaît aux clients finit inévitablement par devenir une commodité. Pour entretenir la satisfaction de ses clients, chaque entreprise tente d’ajouter des fonctions complémentaires à ses produits. Les produits deviennent plus complexes et convergent même vers des packages complets orientés service : Michelin ou Rolls Royce ne vendent plus des pneus et des réacteurs, mais des kilomètres roulés et des miles aériens.

3- Une digitalisation croissante : Les « Barbares du web » (les acteurs du numérique, tels que Google, Apple, Facebook et Amazon, sont parfois surnommés les «Barbares du Numérique» ou les «Barbares du Web» par analogie aux peuples migrateurs qui, pendant plusieurs siècles, ont cherché les ressources et les terres dont ils ne disposaient plus dans leurs régions d’origine) analysent chaque secteur industriel, regardent où se trouvent les marges et les sources d’inefficacité dans la chaîne de valeur. Grâce au numérique, ils mettent de l’ordre dans celle-ci, ils s’insèrent dans la relation client et capturent les marges potentielles. Ces nouveaux acteurs, extrêmement rapides, prennent souvent de vitesse les acteurs traditionnels.

L’innovation est aujourd’hui essentiellement une activité qui consiste à examiner la multitude de briques de savoir qui sont disponibles de par le monde, à les analyser, à en choisir quelques unes et à les combiner pour répondre avec élégance et efficacité aux besoins des clients. L’acte d’innovation, dans sa part la plus créative, relève plus de l’art que de la technologie.

Une simple veille technologique ne suffit plus

Les aficionados du design thinking estiment que l’innovation repose sur trois piliers : usages, business model et technologies. Il faut donc mettre en place un système d’intelligence d’un nouveau type. Les études de marché et la veille technologique traditionnelles n’y suffisent plus : il s’agit en permanence de collecter, mais surtout de faire la synthèse et l’analyse des informations en temps réel en intégrant ces trois piliers.

Cette activité d’intelligenceau service de l’innovation est en cours de structuration dans certains grands groupes.

Accéder aux experts
L’enjeu pour les entreprises consiste donc à accéder le plus rapidement possible à des connaissances actualisées et très variées. Meige et Schmitt parlent d’une intelligence en temps réel, plutôt qu’une veille technologique qui collecte des informations déjà passées, et donc dépassées. Il s’agit d’accéder aux meilleurs talents sans délai. Les outils numériques peuvent y aider.

Interview avec Albert Meige et Jacques Schmitt, auteurs de l’ouvrage « Innovation intelligence ».Pour quelles raisons avez-vous décidé de rédiger ce livre ?Nous avons pris conscience que la relation entre les innovateurs et le savoir – qui est leur matière première – était en train de changer profondément. Et cette mutation est devenue encore plus brutale avec l’arrivée de l’économie digitale. Cependant, la plupart des décideurs économiques sont encore dans un mode de fonctionnement et de pensée « à l’ancienne ». L’objectif du livre est d’aider tous les acteurs industriels de l’innovation à prendre la mesure du changement de contexte dans lequel nous devons tous opérer. Nous ne proposons pas de recette miracle. L’idée est de comprendre ce qui se passe et deo discerner dans quelles directions se trouvent les pistes de l’innovation des prochaines décennies.

Parmi ces outils, les auteurs citent les plate-formes d’open innovation comme NineSigma ou Presans, et les plate-formes d’experts comme Clarity ou Maven. Les premières partent d’un besoin, et recherchent des experts sans qu’on puisse en définir le profil a priori. Au contraire, les secondes permettent d’accéder à des personnes dont on a défini le profil.

Les réseaux sociaux professionnels dont les plus connus sont LinkedIn et Viadeo se positionnent aussi sur la mise en réseau d’experts.

Être expert n’est plus juste lié à la formation ni à l’expérience, ce n’est pas non plus une aura que l’on s’attribuerait entre pairs. Cela consiste davantage à rassembler des informations pertinentes hétérogènes, à les synthétiser de façon adaptée pour faire des propositions pertinentes.

Professionnels, universitaires et même amateurs peuvent répondre à cette nouvelle donne. Les modèles de plate-forme tâtonnent encore pour mettre en liens experts et décideurs. « Le Uber des connaissances ou le Airbnb des talents n’existe pas encore » nous disent Meige et Schmitt, mais pour ajouter aussitôt « Mais c’est une question de temps ».

Pour les entreprises consiste donc à accéder le plus rapidement possible à des connaissances actualisées et très variées. Meige et Schmitt parlent d’une intelligence en temps réel, plutôt qu’une veille technologique qui collecte des informations déjà passées, et donc dépassées. Il s’agit d’accéder aux meilleurs talents sans délai. Les outils numériques peuvent y aider.

Parmi ces outils, les auteurs citent les plate-formes d’open innovation comme NineSigma ou Presans, et les plate-formes d’experts comme Clarity ou Maven. Les premières partent d’un besoin, et recherchent des experts sans qu’on puisse en définir le profil a priori. Au contraire, les secondes permettent d’accéder à des personnes dont on a défini le profil.

Les réseaux sociaux professionnels dont les plus connus sont LinkedIn et Viadeo se positionnent aussi sur la mise en réseau d’experts.

Être expert n’est plus juste lié à la formation ni à l’expérience, ce n’est pas non plus une aura que l’on s’attribuerait entre pairs. Cela consiste davantage à rassembler des informations pertinentes hétérogènes, à les synthétiser de façon adaptée pour faire des propositions pertinentes.

Professionnels, universitaires et même amateurs peuvent répondre à cette nouvelle donne. Les modèles de plate-forme tâtonnent encore pour mettre en liens experts et décideurs. « Le Uber des connaissances ou le Airbnb des talents n’existe pas encore » nous disent Meige et Schmitt, mais pour ajouter aussitôt « Mais c’est une question de temps ».es challenges sont nombreux, liés à la nécessité d’intégrer de très grands volumes d’informations de nature très variées, liés aussi à la temporalité : il est critique d’avoir une «intelligence temps-réel», tournée vers le futur (alors qu’une simple veille technologique s’appuie de facto sur de l’information (dé)passée). Enfin, des challenges liés aux nombreux outils numériques qui émergent actuellement pour faciliter l’accès instantané aux meilleurs talents et aux connaissances les plus pertinentes.

Ces outils venus du numériques vont, de façon certaine, faciliter cette activité d’«innovation intelligence». Nous avons analysé la situation à ce jour. Elle progresse rapidement, par essai et erreur. Nous en proposons une classification simplifiée :

1- Les plates-formes d’open innovation/de crowdsourcing : des entreprises telles que NineSigma aux Etats-Unis, Ideaken en Inde ou Presans en France … Leur ambition est de mobiliser des talents ou des experts difficiles à identifier et à atteindre – car on ne connaît pas le profil idéal a priori – pour remplir une tâche dans le domaine de l’innovation.

2- Les plates-formes d’experts : des entreprises telles que GLG, Clarity ou Maven. La promesse est de mobiliser des experts «évidents» – on sait décrire leur profil a priori – pour des missions de micro-conseil.

3-Les réseaux sociaux professionnels : des entreprises telles que LinkedIn, XING ou Viadeo. L’objectif, au départ, est le réseautage et la gestion de talents. Il est très probable que ces acteurs débarquent sur le terrain des plates-formes d’experts prochainement.

4-Les archives numériques et le data mining : des sociétés telles que Expernova, Intellixir, Thomson Reuters et Questel pour le data mining, et des entreprises telles que MyScienceWork ou Mendeley pour les archives numériques. Ces acteurs collectent, croisent et analysent afin de transformer de grands volumes de données non structurées en information, voire en intelligence.

Ainsi, en parallèle des nouvelles méthodes et processus que certains grands groupes mettent en place pour l’«innovation intelligence», de nombreux acteurs du numérique développent des outils qui permettent, facilitent ou optimisent ces processus. On observe même simultanément une convergence entre ces outils (par exemple, les réseaux sociaux professionnels et les plates-formes de micro-consulting : Viadeo a d’ailleurs annoncé le lancement, en septembre 2015, de son nouveau service Viadeo Freelance) et une consolidation de l’offre (rachat ou fusion de nombreuses sociétés du domaine).

Le Uber des connaissances ou le Airbnb des talents n’existe pas encore… mais c’est une question de temps.

 

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